J Beatz

De son vrai nom Jean Robert Pluviose, J-Beatz est né à Arcahaie et a grandi à Port-au-Prince, Haïti. Il émigre aux États-Unis à l'âge de quatorze ans. C'est au cours de ses années d'études secondaires à " Hialeah-Miami Lakes Senior High School " qu'il vit la musique pour la première fois, où l'orchestre de son établissement l'emmènera à la découverte du piano et des percussions. 

Il a dignement représenté son institution à plusieurs compétitions musicales, déroulées notamment à Florida International University North Campus, au niveau District, et à University Central Florida (UCF), au niveau de l'Etat Floride, remportant pas moins de deux médailles comme Meilleur pianiste classique. 

Né de père et mère chrétiens, le jeune artiste jouait parallèlement plusieurs instruments (batterie-guitare-basse-piano) au sein de l'orchestre de son église, pour se faire valoir comme un musicien au talent pluridimensionnel. 

Ses bonnes connaissances musicales lui poussèrent à créer en 1999 un groupe évangélique " Souffle Spirituel ", avec le support d'autres jeunes de son cadre spirituel. Une initiative qui malheureusement n'avait pas fait long feu. Toutefois la production d'un seul album sous le label de Fond-Rose Productions avait connu un certain succès dans le secteur évangélique. 

Né sous le signe de la Vierge, J Beatz avait toujours rêvé de devenir un ingénieur du son. Sa rencontre avec un 'technicien étranger' évoluant dans le monde du Rock N' Roll était nécessaire pour la concrétisation de son rêve. Grâce à l'aide de cet homme loin d'être égoïste qui n'avait pas refusé sa présence à ses côtés comme assistant, pour lui inculquer les bonnes notions de la sonorisation, aujourd'hui il est capable d'allier pratique musicale et maîtrise des hautes technologies pour s'assurer une bonne qualité d'enregistrement des albums sur lesquels il a travaillés pour le compte d'autres frères musiciens. J Beatz possède de solides bases en acoustique, en électricité, en électronique et en informatique. 

Si son père n'avait pas opposé à son désir de faire de la musique évangélique, toujours est-il que ce dernier ne voyait pas de bon œil son fils s'aventurer dans le milieu compas. En effet, aujourd'hui encore, le père du jeune artiste s'est montré encore réticent. 

Quelles que soient ses rencontres, ce musicien pluriel tente toujours de faire valoir ses talents. 

" J'étais déjà très apprécié dans les milieux du hip hop et du R'n'B pour avoir travaillé sur les séquences de nombreux artistes américains pour le compte du label Vagabond Record, lorsque les premiers musiciens du monde compas étaient venus à moi pour leur épauler dans leurs projets, " a déclaré celui qui va devenir en un temps record un compositeur, producteur et ingénieur du son très apprécié et respecté dans le milieu haïtien. 

" C'est un petit projet réalisé pour Kenny Desmangles, chanteur d'alors de la formation défunte 509, qui m'avait permis de faire mes premiers pas dans le milieu compas, " se souvient J-Beatz. 

" Alors qu'il avait accompagné le pianiste 'Ti Lunette' pour qui je travaillais déjà sur un single dans mon studio ; après avoir écouté quelques-unes des pièces sur lesquelles je travaillais aussi pour d'autres artistes, Kenny m'a demandé si je pouvais lui donner un coup de pouce sur une de ses chansons qu'il était en train de peaufiner. Ce que j'avais accepté volontiers. Satisfait du travail que j'ai réalisé en un si peu de temps, la chanson en question " All I need is You " allait être gravée sur le deuxième album du groupe, sorti en 2003. Kenny m'a alors introduit au chanteur Alan Cavé de Zin, et ce dernier avait fait le voyage du Big Apple pour venir me voir pour lui donner aussi un " coup de pouce " avec son album solo titré " De la tête Aux Pieds ". Je l'ai aidé dans ce titre aussi bien dans deux autres, dont " Can't do this to me ". Alan a par la suite conseillé son cousin Richard Cavé de me contacter pour une collaboration sur le dernier album de son groupe Carimi. Ainsi j'ai produit pour eux le titre " Carry Me ", un parfait duo entre Michael Guirand et la chanteuse zouk Princess Lovers, titre figuré sur leur dernier album sorti en 2010…. " a-t-il longuement détaillé. 

Ainsi, a commencé le monde compas à la porte de son studio d'enregistrement. S'en sont suivies plusieurs autres collaborations avec des groupes musicaux et artistes solistes, notamment Beljaz, Gabel, Toxic, Nia, Lugizq, Yung Rich. 

Le producteur compositeur tient à raconter une petite anecdote concernant sa collaboration avec la formation Toxic : " Après m'en avoir fait la demande, J'ai produit le titre " Manmi Koute m " pour le groupe Toxic. Mais une fois le produit à l'état net, les musiciens m'ont fait savoir que la musique leur paraissait trop Hip (du genre hip hop), et la laisse tomber. Très sûr de la potentialité de cette pièce de devenir un hit, je leur avais dit de me prendre au mot, que cette chanson sera bientôt très auditionnée sur les ondes. J'ai pris cette même pièce et seulement changé le titre pour " Koute Kè mwen ". Money G l'a bien vocalisée, et voilà qu'elle a connue comme j'avais prédit un grand succès sur le premier album du groupe Gabel. " 

" You the One " de Beljaz chantée par Edersse "Pipo" Stanis, "Depi m Wè w" de Zin, "Ou Se Melodie" de Gabel chantée par Flav, sont autant de hits produits par J Beatz. 

Chose surprenante, en dépit de toutes ces collaborations réussies, J Beatz n'était pas jusque-là intéressé à faire carrière dans le monde compas comme musicien de scène. 

" C'est comme pour soulever un défi que je suis arrivé en scène. Alors que je faisais part à un musicien avec qui je travaillais sur son album dans mon studio, de mon intention de produire le mien, l'homme m'a ironisé en me disant que c'est peine perdue et que je n'allais pas réussir parce que je ne sais pas chanter et je ne suis pas 'vendable' sur la scène compas " a-t-il expliqué. 


" C'est comme si le musicien détracteur avait fouetté mes efforts comme un cheval pour avancer. En moins de deux mois j'ai produit mon premier single " Fanm Pam nan " avec le concours vocal de Top Adlerman, Kenny Desmangles, Flav et Prince Bobby, lequel a été bien reçu par le public. Mon deuxième single " Our Own world " qui deviendra le titre de mon premier album solo, a encore reçu l'approbation des mélomanes, ".a-t-il ajouté plus loin. 

Ces deux chansons valent déjà une certaine renommée à J-Beatz dans le milieu musical haïtien. Elles sont jouées à profusion dans les soirées zouk animées par des DJs aux Etats-Unis, en Europe tout comme en Haïti. Difficile pour un fan de la musique de ne pas bouger les pieds à l'écoute de ses belles pièces. En peu de temps, J Beatz est devenu très populaire, particulièrement auprès de la gent féminine. 

S'en suivra en août 2011 la sortie de son premier album solo monté de treize morceaux. On y découvrira d'autres titres encore plus intéressants comme " It's Getting Late " et " Baby Come Back ".

Comme tout artiste en herbe dans l'industrie musicale haïtienne, il lui était difficile de trouver un producteur exécutif pour son premier opus. Son optimisme l'avait poussé à se débourser pour s'autoproduire, créant ainsi son propre label, JBEATZ MUSIC ENTERTAINMENT. 

Ce jeune artiste plein de talents qui croit dans le brassage culturel des musiques et des instruments, a tout fait dans son studio : textes, musiques, séquences, mixage, enregistrement, jusqu'au produit fini (le master CD). 

Le jeune producteur sort de l'ordinaire. Il mélange les genres musicaux en trouvant sa source dans les percussions pour nous livrer un son nouveau, unique à lui seul. 

Le succès de son premier album l'a poussé à monter son propre band (DA-BEATZ) pour faire plaisir aux milliers de fans qui avaient toujours souhaité de danser en live les belles chansons du jeune artiste. 

Depuis la création de DA-BEATZ, il y a un an à peine, les fans l'ont accueilli dans de nombreuses villes américaines où vit particulièrement une forte population haïtienne. L'artiste accompagné de son groupe a fait salle comble lors de ses deux récentes tournées à Montréal, Canada, où il compte de nombreuses admiratrices. La police de la ville avait même interdit l'accès à plusieurs centaines de personnes qui voulaient assister à la prestation du groupe, le club étant déjà rempli de sa capacité maximale. 

Pour cette saison de fêtes de fin d'année, le groupe Da-Beatz est attendu dans plusieurs villes américaines pour des affiches en tandem avec de grosses pointures de la scène compas. L'une des affiches les plus attendues est celle en triplex avec les formations Carimi et Kreyol La prévue pour le samedi 22 décembre prochain au club Amazura. Une soirée qui marquera le début triomphal de l'artiste et son groupe sur la scène newyorkaise. 

Quant aux critiques qui lui reprochent de vouloir changer la musique " konpa dirèk " de l'immortel saxophoniste Nemours Jean Baptiste, le talentueux musicien- auteur-compositeur-arrangeur-producteur et ingénieur du son, se défend pour dire qu'il n'a nullement l'intention de travailler à l'encontre du rythme national, précisant que le " konpa dirèk " constitue l'essence même de ses pièces, il ne fait qu'ajouter de petites saveurs zouk, R n' B et techno, question de rendre sa musique différente des autres artistes de la génération de musiciens actuels. 

Autrefois le Play List des soirées antillaises étaient constitué à 90% de musique zouk, aujourd'hui les données ont changé. Les DJs jouent presque en quantité supérieure les pièces " compas love ".

J-Beatz se dit fier d'avoir grandement contribué à ce changement positif avec ses nombreuses pièces à succès. 

Animé du désir de réussir à tous les échelons de la musique haïtienne, J-Beatz se donne à fond tous les jours pour produire des œuvres de qualité. L'artiste nous confie que presque toutes les douze pièces qui devront figurer sur son prochain et second album, sont fin prêtes, et qu'il commence déjà à travailler sur la production d'un troisième album. 

Jean Robert Pluviose, est incontestablement un musicien-compositeur-arrangeur et producteur à succès. Cet artiste créatif doté d'une large palette de couleurs musicales ne souhaite qu'une chose, faire partager son message d'un monde fait de diversité culturelle. 

Jean Robert Pluviose aka J-Beatz est aujourd'hui une référence incontournable de la musique haïtienne, qui mérite d'être apprécié à sa juste valeur. C'est un artiste qui se distingue par ses sonorités envoûtantes. Voilà pourquoi nous vous conseillons de continuer à consommer son premier album solo " Our Own World " et de le suivre de près pour l'annonce de la sortie de son deuxième CD. 

Commentaires

  1. Bravo à toi mon frère (Bon mizik pou nou ploge) Bravo encore

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